Le temps de l’épargne retraite

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Les Français en sont désormais convaincus : ils devront épargner pour préparer leur retraite et compléter la pension qui leur sera servie par les régimes obligatoires.

Les Français sont enfin parvenus à une réelle maturité sur la question des retraites. Les sondages le disent et les professionnels de  l’épargne retraite le confirment : nos concitoyens ont intégré les limites des systèmes publics de retraite et la nécessité de les compléter par un effort individuel.

Les chiffres de la démographie sont intraitables. La France va continuer à vieillir dans les années à venir : d’ici à 2030, autant dire demain, le nombre des seniors va croître de 2,7 millions alors que celui des jeunes de moins de 20 ans va reculer de près de 400 000. Une équation qui devrait malmener encore un peu plus les systèmes par répartition : dans dix ans, la France comptera seulement 1,6 cotisant pour financer les pensions de quatre retraités.

Dégradation des déficits

Les dernières projections financières du Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoient une nouvelle dégradation des déficits des régimes publics, plus de 25 milliards d’euros à l’horizon 2030. Et encore, elles remontent à l’automne 2019, bien avant l’apparition de l’épidémie de Covid-19 et ses conséquences désastreuses pour l’économie et la croissance. L’hypothèse d’un taux de chômage à 7% apparaît désormais beaucoup moins réaliste qu’il y a un an.

56% des Français jugent indispensable de se constituer une source de revenus complémentaire à la retraite.
(Sondage BVA-Yce Partners, octobre 2020)

Le gouvernement a décidé de repousser à l’année 2021 la réforme visant à instaurer un régime universel de retraite. Il n’est pas certain que l’idée de fondre les 42 régimes existants en un seul régime demeure. En revanche, il paraît difficile d’échapper à un nouveau durcissement des conditions de liquidation et, in fine, à un système de pensions nettement moins généreux.

Diminution des taux de remplacement

Les réformes qui se succèdent depuis près de trente ans pèsent chacune un peu plus sur le niveau de vie des retraités. Les prévisions du COR ne laissent aucun doute sur la diminution du taux de remplacement, c’est-à-dire le rapport entre le niveau de la pension de retraite et la dernière rémunération d’activité. Entre les générations 1950 qui partent actuellement à la retraite et leurs enfants nés dans les années 1990, le recul de ce fameux taux de remplacement pourrait atteindre 5 points.

Et le choc devrait être encore plus rude pour les cadres, dont le taux de remplacement pourrait bien ne pas dépasser les 50%. Autrement dit, ils verraient leurs revenus amputés de près de la moitié à leur départ à la retraite.

La loi Pacte adoptée en 2019 a profondément réformé les différents dispositifs de capitalisation en les regroupant au sein du PER, un Plan d’Épargne Retraite qui entend simplifier l’effort d’épargne. Et les bons débuts du PER sous sa forme individuelle, y compris pendant la période de la crise sanitaire, ont renforcé tous les professionnels dans leur conviction : l’heure de l’épargne retraite est bien arrivée.

 

( L’argus de l’Assurance le 16/10/2020 )

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